En feuilletant un livre sur Whistler, peintre de la fin du XIXe, Nathalie Béasse tombe sur Symphonie en blanc, n°1. La fille en Blanc. Une jeune femme – en blanc, donc – une fleur blanche elle aussi dans la main gauche, se tient debout sur une peau de bête qui a la bouche ouverte. Derrière elle un grand rideau pâle. Un être vivant aux pensées retenues par le silence du tableau, une nature presque morte percée par des pointes de nature, la picturalité des plis du rideau et de la robe se répondant. Quelque chose se dessinait, suivi du désir de mettre en scène l’invisible, de faire parler le plateau, de faire parler le théâtre lui-même. « Comme dans le monde de l’enfance, je continuerai à creuser cet état d’être au monde qui passe de la mélancolie au rire, par des bascules, par des glissements. L’acteur/manipulateur/accessoiriste croit qu’il est caché mais en fait on le voit passer, le burlesque n’est jamais loin. »
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