2021. Les universités sont fermées. Les étudiant·e·s restent reclus à
domicile, la pensée ne circule plus. Quelques mois plus tôt, lors du
confinement, la comédienne et metteuse en scène Laure Catherin découvre De la démocratie en pandémie de Barbara Stiegler (2021) et Howl,
poème d’Allen Ginsberg (1955) sur les désirs et les désarrois de la
jeunesse américaine. Bouleversée par ces lectures, elle décide de
s’inscrire dans leurs pas. Alors, dès la reprise des cours, entourée de
Delphine Battour et Raphaël Mars, elle part sur le campus de Rennes à la
rencontre des jeunes et récolte leurs témoignages, écoute leurs débats,
recueille leurs paroles comme autant de preuves qu’ils n’ont pas été
rayés de la carte. Howl 2122 est la transposition poétique,
musicale, rappée ou parlée de ces collectages, sorte de road-movie
tumultueux de phrases et de sensations.
Une ode à la liberté qui
souffle aussi un vent d’espoir sur une génération qui doit contourner
les lignes pour inventer de nouveaux codes.