Inspiré du Journal d’un fou (1834) de Nikolaï Gogol, Loco,
conte absurde et surréaliste incarné par deux comédiennes et une
marionnette, traite de la frontière incertaine entre raison et folie.
Poprichtchine, le héros de la nouvelle, est un petit fonctionnaire dont
la vie s’étire entre routine et modestes plaisirs solitaires. La
découverte d’un pouvoir extraordinaire lui donne l’espoir de changer son
destin : conquérir enfin la femme qui lui était jusque-là inaccessible
et accéder à un statut social honorable. Mais ce pouvoir est aussi le
premier pas vers la folie… Pour traduire toute la densité de ce texte
magistral, dans lequel Gogol dépeint mieux que personne notre quête du
paraître, les deux interprètes s’accompagnent d’une marionnette
saisissante de vérité, sorte d’avatar, corps multiple qui ouvre tous les
possibles.