n.a.
Philharmonie de Paris
Paris 19
Du 14 février au 17 août 2025
Tarif payant
La musique disco reflète le contexte politique et militant dans lequel elle a émergé, en particulier l’ensemble des luttes liées à l’affirmation des droits civiques, aux mouvements de libération gays et aux revendications féministes de la fin des années 1960. Contribuant à la popularisation de la musique et de la culture noires auprès d’un large public, le disco consacre le talent d’artistes visionnaires comme le duo Chic, le chanteur Sylvester, les producteurs Giorgio Moroder, Cerrone ou Jacques Morali, ou encore le batteur Earl Young, inventeur du disco beat. Interprétés par des femmes africaines-américaines, dont les voix ont été formées à la soul et au gospel, les tubes de Diana Ross, Donna Summer, Grace Jones ou Loleatta Holloway célèbrent les thèmes de l’émancipation et de la conquête du plaisir féminin.
Impulsé par les DJ, le phénomène disco témoigne des nombreuses innovations qui touchent le monde de la musique, comme le maxi 45 tours, la technique du mixage, les light shows ou encore l’amplification à outrance. Nouvelles usines à rêves, les discothèques rivalisent de prouesses technologiques afin d’attirer les danseurs : à côté des danses de couple, comme le bump ou le plus populaire hustle, triomphent les danses individuelles qui témoignent d’une libéralisation des corps jusqu’alors inédite.
Amorcé au sein des minorités gay, noire et latino, le mouvement disco conquiert dès 1977 l’ensemble des classes sociales, aux États-Unis comme en Europe, accompagnant l’émergence d’une société des loisirs et du paraître pour célébrer, au terme d’une décennie de luttes, l’émancipation des mœurs. Symbole de cette expansion, le succès mondial du film La Fièvre du samedi soir donne naissance à une véritable discomania qui pénètre l’ensemble de la pop culture, du cinéma à la mode, en passant par la télévision, les comics, la publicité ou le marketing.
Tarifs / informations :8€ / 10€ / 14€
Adresse : 221 Av. Jean Jaurès, 75019 Paris